Tennis de table virtuel : le champion d’Europe vient du Maine-et-Loire

16 février 2024 à 6h00 par Hugo Harnois

Tennis de table virtuel
Tennis de table virtuel
Crédit : Site Internet de la Fédération Française de Tennis de Table

À 19 ans, Antonin Landreau a décroché en janvier dernier le titre de champion d’Europe de tennis de table virtuel. L’occasion de se pencher sur la pratique du e-sport, de plus en plus répandue.

Deux personnes jouent l’une en face l’autre dans une salle de sport avec une table qui les sépare. Avec cette description, on pourrait se dire qu’il s’agit du tennis de table. C’est le cas, mais pas tout à fait. Il s’agit très précisément de tennis de table virtuel. Un sport pour lequel s’est passionné Antonin Landreau depuis près de deux ans, lui qui joue au « vrai » tennis de table depuis ses six ans.

 

Avec, ou sans raquette

Le licencié du club de La Romagne, en Maine-et-Loire, est devenu en Allemagne en janvier dernier champion d’Europe de Ping VR, comme la fédération sportive l’appelle. Mais à quoi ressemble cette compétition ? « C’est une pratique annexe du tennis de table classique, avec un casque de réalité virtuelle sur la tête. On achète le jeu directement via le casque, et on est dans une vraie salle de tennis de table, avec une table et un adversaire en face de soi. On peut vraiment mettre de l’implication physique, ce qui nous force à jouer comme en réel », décrit l’intéressé. En fonction des préférences des joueurs, il est possible de jouer avec, ou sans raquette à la main.

Celui qui aime également beaucoup les jeux vidéo apprécient le côté compétitif de la discipline, et avoue que même s’il y a de « légères différences » avec le vrai sport, « il y a une petite vibration dans la manette, quand on touche la balle, c’est assez similaire au contact réel balle-raquette. »

 

Une pratique de plus en plus populaire 

Depuis maintenant quelques années, la pratique du e-sport semble de plus en plus tendance, notamment auprès des plus jeunes. Une impression confirmée par Antonin Landreau, qui était à Singapour l’été dernier pour la semaine olympique du e-sport. « Il y avait beaucoup de sports conviés, comme Just dance, du basket avec NBA 2K, du karaté, une sorte de base-ball, de l’aviron. Assez de sports accessibles en réalité virtuelle et qui, pour le coup, font vraiment transpirer ».

Il assure enfin que pour sa pratique, le nombre de licenciés a pratiquement doublé en moins de deux ans. Néanmoins, même si l’habitant du Maine-et-Loire fait partie des plus grands joueurs virtuels d’Europe de tennis de table, il aimerait, à l’avenir, devenir joueur professionnel… en réel.