Son avion atterrit en urgence, il survit 36 jours en Amazonie (photo)

Publié : 31 mars 2021 à 9h01 par A.L.

Photo d'illustration

Crédit : Pixabay

Un pilote d'avion brésilien a dû atterrir d'urgence en pleine forêt amazonienne, à la suite d'un problème technique. Il a ensuite survécu durant 36 jours dans la jungle, au nord du Brésil, avant d'être secouru.

Un véritable miraculé ! Le 28 janvier dernier, Antonio Sena, un pilote d'avion brésilien âgé de 36 ans, a décollé d'Alenquer, une ville située dans l'Etat du Parà au Brésil, afin de livrer 600 litres de carburant à des orpailleurs clandestins dans la réserve de Maicuru en plein coeur de l'Amazonie


Au bout de 40 minutes de vol, à 900 mètres d'altitude, le moteur à hélice de son avion Cessna 210 tombe en panne brutalement, comme vient de le révéler le New York Times. Le pilote brésilien parvient néanmoins à envoyer un message de détresse avant que l'appareil ne se crashe. Sorti indemne de ce violent accident, il va marcher durant 36 jours d’affilée, au milieu de la forêt amazonienne, avant de trouver du secours.



"J'ai compris ce que signifiait vraiment avoir faim"



"La première nuit a été terrible. La forêt est pleine de bruits et c'est l'obscurité totale", a ainsi confié Antonio Sena au New York Times. "Il y a eu de nombreux moments difficiles, la douleur causée par les piqûres d'insectes, le froid et la faim. J'ai compris pour la première fois de ma vie ce que signifiait vraiment avoir faim. Seule la pensée à ma famille et ma foi en Dieu m'ont soutenu", a-t-il expliqué.


Avant que son portable ne s'éteigne en raison de la batterie, Antonio parvient à se géolocaliser et à repérer la rivière Paru, située à environ 100 km de là. Il passe alors ses jours à marcher, au milieu des animaux sauvages et des insectes vénimeux. "J'ai mangé une fois trois œufs bleus d'inambu (une espèce d'oiseau connue sous le nom de tinamou en français), ainsi que des petits fruits roses appelés breu qui sont devenus ma principale source de subsistance", a-t-il confié, avouant avoir eu l'idée en voyant des singes en consommer. Pour boire, il récolte de l’eau de pluie.








Un bruit de tronçonneuse



Alors qu'il avait déjà parcouru près de 27 km, Antonio Sena entend un bruit de tronçonneuse. Se guidant par le bruit de l'engin, il tombe par hasard sur un campement de ramasseurs de noix du Brésil, celui de Maria Jorge Dos Santos Tavares, 67 ans. Amaigri de 25 kg, la famille de la dame le prend en charge et contacte ses proches pour leur annoncer la bonne nouvelle.


Un hélicoptère de la police est alors envoyé pour le récupérer. Aujourd'hui sain et sauf, Antonio Sena affirme qu'il ne travaillera plus avec les orpailleurs clandestins dont l'activité rime souvent avec déforestation. "Si j’étais tombé dans une région où les arbres avaient été abattus, je n’aurais pas trouvé d’eau ni de nourriture et je n’aurais pas pu me constituer des abris", a-t-il conclu.