20% des routes françaises sont en mauvais état

Fissurations, nids de poules, accotements déformés… Les routes françaises sont en souffrance. Entre 2012 et 2019, le pays a perdu 18 places au classement des réseaux les mieux entretenus du Forum économique mondial. La Cour des comptes déplore même « un défaut de stratégie nationale ». Pour preuve, en 2022, les investissements en la matière avaient baissé de 20% par rapport à 2013.

« Un patrimoine entretenu régulièrement coûte moins cher que de devoir faire des grands travaux », résume pourtant Pierre Dumas, chargé de l’observatoire national de la route.

Des disparités selon les réseaux

Selon l’observatoire, 20% du réseau routier géré par l’Etat est dégradé. C’est un peu moins pour celui géré par les départements (12%). Pierre Dumas note toutefois qu’il existe aussi des disparités au sein d’un même réseau. « Un département ne va pas prioriser ses routes de la même façon », explique-t-il.

Malgré à quoi est du ce manque d’investissement ? Le désengagement de l’Etat vis-à-vis des collectivités est une explication, mais pas la seule. « On a aussi longtemps mis en avant le développement de nouveaux axes, l’entretien a pris un peu de retard. Les gestionnaires réorientent très largement leurs investissements dans l’entretien et la maintenance », affirme Pierre Dumas.