Don du sang : seuls 3,5% des Français en âge de donner le font

14 juin 2023 à 7h00 par Étienne Escuer

La journée mondiale des donneurs de sang a lieu ce mercredi 14 juin.

Crédit : Etablissement français du sang.

A l’approche de l’été, l’Établissement français du sang (EFS) invitent les Français qui le peuvent à donner leur sang.

1 don sauve 3 vies ! La journée mondiale des donneurs de sang a lieu ce mercredi 14 juin. Après une année 2022 marquée par deux appels d’urgence vitale, l’Établissement français du sang estime que les stocks sont revenus à un niveau « correct » cette année. Les réserves tournent autour de 88.000 poches de sang actuellement, mais il en faudrait toutefois 100.000 à 110.000 pour passer l’été sereinement. « Le mois de mai est habituellement délicat pour la collecte de sang. Avec les jours fériés et les ponts, on a des difficultés à avoir suffisamment de donneurs », confie Hervé Meinrad, directeur collecte et production de l’Établissement français du sang. « Il faut qu’on remonte le stock pour passer l’été, parce que l’été on retrouve ces difficultés à mobiliser alors que les besoins sont toujours présents. »


 


Les moins de 30 ans représentent 1/3 des donneurs


On compte aujourd’hui un peu plus d’1,5 millions de donneurs de sang en France, soit seulement 3,5% de la population en âge de donner, c’est-à-dire entre 18 et 70 ans. Quels sont les freins au don ? « Donner son sang, c’est donner de son temps », rappelle Hervé Meinrad. « On passe environ une heure chez nous pour un prélèvement qui va durer moins de 15 minutes. » Ce manque de temps se ressent d’ailleurs quant au profil des donneurs. « Les moins de 30 ans représentent plus de 30% des dons. Après 30 ans, la charge de travail augmente souvent et la vie de famille s’intensifie donc le temps libre diminue », constate le directeur collecte et production de l’EFS. « Il y a ensuite un retour après 45 ans parce que les gens retrouvent un peu de temps disponible. »


 


 

 


Pour essayer de trouver de nouveaux donneurs, l’EFS met désormais en place des collectes dans des lieux originaux, comme des hôtels de ville ou musées. Les collectes plus traditionnelles dans les universités et entreprises ont également pu reprendre. « On retrouve des couleurs sur ces collectes parce qu’on a été très affectés par le covid. Il y a eu une très forte diminution de ces collectes en raison du travail en distanciel et des cours à distance », explique Hervé Meinrad.


 


Un appel au don de plasma


 


L’EFS va également lancer prochainement un appel au don de plasma, encore trop méconnu. Le plasma est utilisé directement pour des transfusions aux patients, mais est aussi fractionné pour récupérer des protéines qui viendront traiter spécifiquement des maladies. Les conditions du don changent un peu par rapport à celui du sang. « Le prélèvement en lui-même du plasma dure un peu moins d’une heure, contre 15 minutes pour le sang », détaille Hervé Meinrad. « Une machine sépare les différentes parties du sang, et les plaquettes et les globules rouges sont redonnées au donneur. » Contrairement au don du sang, il est possible de donner son plasma toutes les deux semaines. Aujourd’hui, les dons de plasma ne couvrent que 35% des besoins français, le reste doit être importé depuis les États-Unis.


 


Pour rappel, il faut avoir entre 18 et 70 ans pour donner son sang, et peser plus de 50 kilos. Il est possible de donner 4 à 6 par an. Vous pouvez trouver un lieu de collecte près de chez vous sur le site dondesang.efs.sante.fr.