L'immunothérapie : nouvel espoir pour les patients atteints du cancer de la vessie
Publié : 23 septembre 2024 à 17h11 par Rubens Constantino
Photo d'illustration d'un centre de recherche scientifique
Crédit : Unsplash / Ousa Chea
Une avancée prometteuse dans le traitement du cancer de la vessie pourrait sauver des vies. D'après une étude publiée au "New England Journal of Medicine", l'immunothérapie pourrait réduire de 25% les décès chez les patients atteints d'un cancer de la vessie à un stade avancé.
Chaque année, des milliers de patients atteints de cancer de la vessie à un stade avancé luttent contre leur diagnostic, malheureusement, souvent sans succès. Mais une nouvelle avancée médicale pourrait bien changer le cours des choses. À un stade avancé, la tumeur devient invasive et s'attaque parfois aux parois musculaires, ce qui rend le traitement plus complexe. Habituellement, une chimiothérapie suivie d'une cystectomie (ablation de la vessie) est proposée aux patients, mais les chances de rechute restent élevées, avec un taux de récidive ou de décès de 30% dans les trois ans.
Un traitement novateur
Face à cette situation alarmante, les chercheurs ont cherché des solutions plus efficaces. Une étude récente, connue sous le nom d'essai clinique Niagara, a exploré une approche novatrice : combinuer l'immunothérapie à la chimiothérapie, administrée à la fois avant et après la chirurgie. Les résultats sont impressionnants : 32% de récidives en moins et une réduction de 25% des décès. Mais ce qui est particulièrement encourageant, c'est l'absence d'effets secondaires supplémentaires. « Il n'y a pas de toxicité ajoutée » explique Yann Neuzillet, urologue à l'hôpital Foch, qui a participé à l'étude. « Les patients sont donc confrontés aux mêmes effets secondaires que ceux habituellement associés à la chimiothérapie, sans ajout de risques » poursuit-il. Pour rappel, selon l'Institut National du Cancer, l'immunothérapie désigne un traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l'organisme contre les cellules cancéreuses.e. Cela se fait souvent par l'injection d'anticorps ou d'antigènes.
Une lueur d'espoir pour 1 500 patients chaque année
L'espoir suscité par ces résultats est immense. Si cette nouvelle thérapie est approuvée, elle pourrait transformer le traitement du cancer de la vessie à un stade avancé, offrant un nouveau souffle aux 1 500 patients éligibles chaque année en France. Le docteur Neuzillet insiste sur l'importance de ces avancées : « Pour les patients, c'est un nouveau standard de soins qu'il faudra demander à leur médecin ». Il espère également que ces résultats spectaculaires accéléreront les demandes d'autorisation de mise sur le marché du traitement.