Législatives partielles : ces candidates méconnaissables sur les affiches de campagnes ont-elles eu recours à Photoshop ?
22 mars 2023 à 13h13 par A. L.
Ces candidates méconnaissables sur les affiches de campagnes ont-elles eu recours à Photoshop ?
Crédit : Capture d'écran Twitter
Trois candidates du parti Égalité Europe Écologie, affichent aujourd'hui des visages totalement différents de ceux qui figuraient sur leurs tracts neuf mois plus tôt lors des législatives de juin.
Abus de Photoshop ou anciennes photos ? Telle est la question. Alors que les élections législatives partielles approchent à grand pas (elles auront lieu les 2 et 16 avril prochains dans les 2e, 8e et 9e circonscriptions des Français habitant hors de France, ndlr), trois candidates du parti Égalité Europe Écologie sont pointées du doigt en raison de leurs visages qui semblent complètement métamorphosés si on les compare à ceux figurant sur leurs tracts de campagne en juin dernier.
Les affiches et professions de foi de Juliette de Causans, Tatiana Boteva Malo et Samira Herbal viennent en effet d'être publiées sur le site consacré à l'élection. Seulement voilà, les trois femmes sont quasiment méconnaissables.
"Pas photoshopée"
L'une d'entre elle, Juliette de Causans, a été contactée par Libération au sujet de cette polémique. La jeune femme nie toute retouche, elle affirme que la dernière photo était juste ancienne et n'était "pas photoshopée". La candidate a précisé que la photo prise en juin dernier ne faisait pas l'unanimité, qu'elle avait été "prise à la va-vite, pixélisée". "Je n’étais pas maquillée", a-t-elle ajouté. Juliette de Causans affirme donc avoir opté pour une "meilleure photo, en demandant au graphiste de mettre des lumières chaudes".
De son côté, Samira Herbal s'est également justifiée. "C’est bien ma photo", a-t-elle déclaré à CheckNews, précisant son ancienneté. "Quatre ou cinq ans", a-t-elle lâché. Des retouches ont-elles eu lieu ? "J'imagine qu’ils ont dû éclaircir un peu", a concédé la candidate. Tatiana Boteva Malo n’a quant à elle pas souhaité commenter son image. "Elle a payé un studio photo", a néanmoins affirmé Juliette de Causans à son sujet, sans en dire davantage.
Comme le précise Libération, la retouche des images utilisées pour une campagne politique est autorisée et reste une pratique courante. Jean-Christophe Ménard, un avocat pénaliste contacté par le journal, indique que "ni le code électoral ni la jurisprudence" n’interdisent le recours aux retouches. "Une telle mesure constituerait (…) une atteinte à la liberté d’expression des candidats", a-t-il affirmé.