Maltraitance dans les crèches : réaction du secteur de la petite enfance

20 avril 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

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Crédit : Pixabay

Le secteur de la petite enfance a été secoué la semaine dernière par le rapport de l’Inspection Générale des affaires sociales. L'IGAS a rapporté des faits de maltraitances sur des enfants.

Le rapport de l’Inspection Générale des affaires sociales sur les crèches en France était autant attendu que redouté… Pour rappel, il a été demandé par le gouvernement, après la mort en juin dernier d'un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon. 


L’IGAS a alors révélé la semaine dernière des faits de maltraitances dans les crèches en s’appuyant sur le témoignage de milliers d’employés. Enfants insultés, humiliés, privés de nourriture ou d’eau, ou non changés… des témoignages qui font froid dans le dos, et qui ont ébranlé aussi bien les parents que les professionnels du secteur, qui ne se sont pas reconnus dans les faits énoncés.


Certaines crèches ont pris la parole pour tenter notamment de rassurer les parents, mais aussi soutenir leur personnel. Le directeur régional grand ouest du groupe Les Petits Chaperons Rouges, Guillaume Fregeville, rappelle que les éléments du rapport restent des exceptions.


« Les faits terribles qui ont été repris par les médias, sont des faits extrêmes qui heureusement n’arrivent pas souvent. Mais oui, on peut avoir des faits de maltraitances à la marge, et qu’on traite. Pour nous, il y a une tolérance zéro, et on a des protocoles là-dessus. Il ne faut pas que les parents s’inquiètent. On a des psychologues qui passent dans les crèches régulièrement. Toutes les crèches sont censées les faire ».

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Le protocole prévoit notamment la présence régulière de psychologues, de médecins, ou de responsables de secteur. Des contrôles sont faits régulièrement. Mais l’IGAS recommande dans son rapport de les renforcer davantage.


 


Problème de recrutement


 


Elle préconise également de relever le taux d’encadrement, et de conditionner le financement des établissements à un objectif de qualité. Suite à cela, le ministre des solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé qu’un plan d’actions sera dévoilé dans le courant du printemps. « Ce qu’on attend, c’est plus de moyen pour assurer le meilleur taux d’encadrement possible, souligne Guillaume Fregeville. C’est, évidemment, au niveau de la formation, de prendre des mesures très fortes, parce qu’il faut qu’on forme plus, c’est ce qui fera que demain le secteur de la petite enfance ira mieux ».


 

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Depuis environ 3 ans, selon le directeur régional, le secteur peine à recruter, et à recruter notamment du personnel formé. Le secteur de la petite enfance n’attire plus. L’IGAS souligne d’ailleurs la nécessité de remédier au manque d’activité des métiers de la petite enfance.


Le groupe Les Petits Chaperons Rouges a notamment décidé de créer son école de formation en interne. Depuis peu, il a également mis en place l’opération « Patron Cognito », clin d’œil de l’émission d’M6, où tous les membres du comité de direction sont en immersion le temps d’une journée, avec les professionnels, pour comprendre ce qu’elles vivent au quotidien et apporter des améliorations.


Enfin depuis la sortie du rapport, Les Petits Chaperons Rouges organise des portes ouvertes aux parents, « Si vous avez des doutes, on vous invite à passer du temps, plusieurs heures, à la crèche pour venir voir par vous-même et constater le travail des professionnels », précise Guillaume Fregeville.