Retour aux 4 jours d’écoles pour une commune sur deux

19 septembre 2017 à 14h06 par Benoit Billot

En France, presque la moitié des écoles ont accepté le décret de la semaine des quatre jours.

Il y a deux semaines environ, c’était la rentrée des classes pour environ 12 millions d’élèves et pour 880 000 enseignants. Plusieurs écoles primaires françaises ont été séduites par le décret adopté en juin dernier par le gouvernement, celui de rétablir la semaine de quatre jours de classe. Rappelons que cette réforme a été portée par les anciens ministres de l’Education nationale Vincent Peillon et Najat-Vallaud Belkacem. Pour l’heure, 43% des écoles sont revenues à ce rythme, ce qui représente quasiment une école sur deux.


L’ouest n’en veut pas


Dans nos villes, la semaine des 4 jours n’a pas un franc succès. Les écoles de l’ouest du territoire préfèrent rester sur le rythme des 4,5 jours par semaine. C’est surtout le nord, l’est et le sud qui a pris part au retour des 4 jours d’école, comme on peut le voir sur le site www.maire-info.com, réalisé par l’Association des maires de France (AMF) auprès de 21 735 communes disposant d’une école primaire. Dix académies de métropoles sont au-dessus de 50% : Aix-Marseille, Amiens, La Corse, Créteil, Dijon, Lille, Montpellier, Nice, Rouen et Versailles. Si certains directeurs d’établissements n’ont pas voulu prendre le risque de ce changement, la raison principale repose sur la fatigue des enfants avec une plus grosse charge de travail durant un laps de temps plus court.


Mal perçu en Charente


Le ton était monté dans le département de la Charente où plusieurs manifestations avaient éclaté, c’était le cas d’ailleurs dans la commune de Fouqueure. Elles étaient organisées par les parents d’élèves en colère et qui ne souhaitaient pas voir leurs écoles changer de rythme scolaire.


Une enquête sera menée prochainement par l’AMF afin de savoir l’impact qu’apporte ce changement en terme de finances mais aussi d’organisation. On en saura plus à partir du 22 novembre, date de retour de cette enquête lors du Congrès des maires.