Poitiers : le nom de leaders du Hamas collés en ville, le préfet saisit la justice pour apologie du terrorisme

25 octobre 2024 à 10h49 par Étienne Escuer

Le préfet a saisi la justice.

Crédit : Pixabay - Photo d'illustration

La préfecture de la Vienne annonce saisir la justice pour apologie du terrorisme, après un collage controversé en soutien à la Palestine.

 


Les noms de plusieurs rues du centre-ville de Poitiers ont été recouverts lors d’une action de soutien à Palestine, cette semaine. Elles été rebaptisées aux noms figures palestiniennes, comme Yasser Arafat, l’ancien président de l’Autorité palestinienne. Mais certains noms sont également plus controversés, comme Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la prison en perpétuité en France pour complicité dans l’assassinat de diplomates israéliens à Paris, ou Ahmed Yassine, fondateur du Hamas. Le préfet de la Vienne a décidé d’effectuer un signalement à la justice pour apologie du terrorisme.

 


"Deux poids deux mesures" selon les Jeunes Communistes


 


Si l’action n’a pas été revendiquée, elle a été partagée sur les réseaux sociaux des Jeunes Communistes 86, mis en cause dans un tweet de la préfecture. Ces derniers affirment qu’ils ne savaient pas que le nom d’Ahmed Yassine faisait partie des noms collés. L’action s’inscrivait selon eux dans le cadre d’une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Les Jeunes Communistes rappellent qu’ils « n’ont jamais soutenu les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023 », mais que « les exactions du Hamas ne doivent pas rendre invisible la colonisation et la politique génocidaire que mène le gouvernement israélien en Palestine ». Le mouvement de gauche dénonce notamment « une politique deux poids deux mesures » de la préfecture, qui a interdit des manifestations de soutien au peuple palestinien en 2023.