Un Green Friday pour dire non au Black Friday

Publié : 25 novembre 2021 à 16h00 par Étienne Escuer

De nombreux commerces proposent des réductions à l'occasion du Black Friday.

Crédit : GABRIEL BOUYS / AFP - Image d'archives.

Un collectif a lancé ces dernières années un « Green Friday », afin de contrer le célèbre « Black Friday ».

Difficile encore cette année de passer à côté de l’événement. De nombreuses entreprises proposent cette année des promotions à l’occasion du « Black Friday », le 26 novembre. Importée des États-Unis, où elle marque le coup d’envoi des achats des fêtes de fin d’année au lendemain de Thanksgiving, l’initiative s’est développée en France. Selon un sondage Yougov publié le 23 novembre, son image reste mitigée : 56% des Français estiment qu’il s’agit d’une source de gaspillage (4 points de moins qu’en 2020) et 51% que le Black Friday a un impact négatif sur l’environnement (6 points de moins qu’en 2020).


 


Alors que les Français devraient encore être nombreux à profiter des promotions du « Black Friday », le collectif « Green Friday » tente pour la 5ème année consécutive de contrer l’événement. Les boutiques et réseaux Altermundi, Dream Act, Envie et REFER tentent d’alerter sur les dangers du « Black Friday », « symbole du consumérisme » selon leurs mots. « Le Black Friday, c’est une fausse bonne affaire pour le consommateur », avertit Tancrède Girard, chargé de communication pour le REFER. « On exploite le besoin des gens de s’équiper. » Selon lui, « c’est un peu des faux soldes où on a monté les prix avant pour les baisser derrière ». L’impact environnemental est également à prendre en compte, poursuit Tancrède Girard : « Il y a souvent des produits de mauvaise qualité, avec une durée de vie assez courte. On veut inciter les gens à consommer alors même que ces produits posent problème pour l’environnement. »


 


Consommer moins mais mieux


 


Difficile d’interdire aux gens de consommer, mais le collectif « Green Friday » invite à bien réfléchir avant d’effectuer ses achats. « On a tous besoin de se vêtir ou de s’équiper, mais on peut le faire en favorisant des initiatives comme la seconde main ou le réemploi », rappelle Tancrède Girard. « On peut aussi trouver une forme d’épanouissement dans le fait d’apprendre à réparer ses appareils électroménagers ou recoudre ses vêtements. » L’idée du « Green Friday » est résumée ainsi : « Consommer moins mais mieux, et quand on doit consommer, le faire dans des alternatives plus responsables. »


 


Pour cette cinquième édition du « Green Friday », de nombreux événements sont prévus un peu partout en France et même en Belgique, ainsi qu’en ligne : conseils, ateliers de réparation, etc. Les entreprises participantes s’engagent également à ne pas proposer de réductions ce 26 novembre, mais à reverser 10% de leur chiffre d’affaires de la journée à une association.