Après dix mois d’audience, l’heure du verdict au procès des attentats du 13 novembre
Publié : 29 juin 2022 à 7h08 par Guillaume Pivert
L’accusation a notamment requis la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté incompressible pour Salah Abdeslam.
Après 10 mois d'audience, l'heure du verdict. Au procès du 13 Novembre, la cour doit rendre ce mercredi soir sa très attendue décision sur le sort de Salah Abdeslam et de ses coaccusés, jugés depuis septembre pour les pires attentats jamais commis en France.
La lecture du délibéré pourrait débuter à partir de 17H00, a annoncé le président Jean-Louis Périès. Lundi, les 14 accusés avaient pu prendre une dernière fois la parole. « Je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur », a soutenu depuis le box le principal d'entre eux, Salah Abdeslam, réitérant ses excuses « sincères » aux victimes. « Si vous me condamnez pour assassinats, vous commettrez une injustice », a-t-il asséné.
L'accusation a requis à son encontre la peine la plus lourde prévue par le code pénal : la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté incompressible, qui rend infime toute possibilité de libération.
Pour le "symbole"
Six ans après les attentats et après un procès-fleuve marqué par les récits glaçants de près de 400 rescapés ou proches à la barre, les avocats de la défense ont mis la cour en garde contre la tentation d'une « justice d'exception » guidée par l'émotion.
Au premier jour le 8 septembre, le président avait souhaité que le "respect de la norme" reste le "cap" de ce "procès historique", lui ont rappelé certains avocats de la défense, plaidant contre les peines "d'élimination", de "vengeance" ou pour le "symbole" requises selon eux par le parquet.
Les peines demandées contre les 20 accusés vont de cinq ans d'emprisonnement à la perpétuité, notamment requise pour les complices des attentats, tous membres d'une même cellule jihadiste.
Avec AFP