Centre-Val de Loire : des "Ovinpiades" pour faire découvrir la filière ovine

Publié : 2 février 2022 à 11h48 par Étienne Escuer

Une brebis. Image d'illustration.
Une brebis. Image d'illustration.
Crédit : Commons - Brittgow

La finale régionale des Ovinpiades des jeunes bergers se tient ce mercredi 2 février dans le Loir-et-Cher. Un moyen de promouvoir la filière ovine et de susciter des vocations.

22 jeunes de 16 à 24 ans issus des lycées agricoles du Centre-Val de Loire s’affrontent ce mercredi 2 février à l’occasion de la finale régionale des Ovinpiades des jeunes bergers. Elle se tient aujourd’hui à Villavard, près de Vendôme, en Loir-et-Cher. « Le concours reprend des gestes que les éleveurs réalisent sur les exploitations », explique Sophie Douaud, chargée de mission à la Maison du mouton dans la région voisine des Pays de la Loire. « Il y a sept épreuves : une épreuve théorique et six épreuves pratiques (santé, tri des brebis, génétique, etc.). » L’événement sert « à faire découvrir aux jeunes les métiers de la filière ovine et à rencontrer des professionnels », poursuit Sophie Douaud.

 

600 fermes en Centre-Val de Loire

 

En Centre-Val de Loire, on compte aujourd’hui « 600 fermes et 120.000 brebis, essentiellement dans le Cher et l’Indre », confie Jean-François Vincent, président de l’AREOC, l’Association régionale de la filière ovine du Centre. Si l’ensemble de l’agriculture souffre d’un problème de remplacement générationnel, « il y a tout de même pas mal de jeunes qui s’installent dans la région ces dernières années », explique-t-il. « La filière a tendance aussi à plutôt séduire une population féminine et non-issue du milieu agricole », ajoute Sophie Douaud.

 

« Souvent, ce sont des personnes qui en ont marre de la ville, des reconversions professionnelles », explique Jean-François Vincent. « Le mouton est un bon support, ça ne coûte pas forcément très cher au départ et le retour sur investissement est rapide. » Un constat partagé par Sophie Douaud : « Les investissements sont moindres en ovins qu’en bovins, c’est donc plus facile pour des personnes non-issues du milieu agricole de s’installer. » Dans la filière ovine, les débouchés sont nombreux. On estime en effet que 10.000 emplois seront à pourvoir dans la prochaine décennie, où un éleveur sur deux partira à la retraite.