Châtellerault : un congé menstruel mis en place pour les agentes

L’initiative gagne de plus en plus de collectivités : la municipalité de Châtellerault (Vienne) a annoncé ce jeudi 20 février mettre en place un congé menstruel pour ses agentes. Celles qui souffrent de règles douloureuses, d’endométriose, d’adénomyose ou de dysménorrhées peuvent désormais obtenir une autorisation spéciale d’absence ou travailler à distance.

La mesure est cependant limitée à un ou deux jours par mois, sur présentation d’un certificat médical chaque année. « Le congé permet de gérer les symptômes menstruels sans compromettre les responsabilités professionnelles des agentes », explique le maire Jean-Pierre Abelin dans un communiqué. L’initiative concernera les agentes de la ville, de l’agglomération et du CCAS.

Toujours pas de cadre législatif

Début janvier, une autre commune de la Vienne, Poitiers, avait également mis en place un à deux jours de congé menstruel par mois pour ses agentes. Aucun cadre législatif n’existe cependant dans la loi actuellement, si bien que des tribunaux administratifs ont parfois retoqué le dispositif sur demande des préfets, comme en Haute-Garonne.

La ministre de l’Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, s’est par ailleurs exprimée sur le sujet lors d’une audition au Sénat. « Sur le principe du congé menstruel, je souhaite évidemment qu’on avance », a-t-elle confié. La ministre évoque cependant ses craintes de discriminations professionnelles envers les femmes qui y auraient recours. « On est en train de regarder s’il y a d’autres leviers », explique-t-elle.