Fabriqué à partir de cellules souches, le modèle d’embryon ressemble à un embryon réel de 14 jours, affirment les scientifiques qui ont participé au projet. Il a même généré des hormones en quantité suffisante pour rendre positif un test de grossesse. Les chercheurs ont salué ces travaux comme une avancée "impressionnante" qui pourrait permettre de comprendre davantage les premiers jours de la grossesse, lorsque les échecs sont les plus fréquents.
Étudier l’effet des médicaments durant la grossesse
Cette étude, et notamment la création de ce modèle embryonaire, pourrait également servir pour comprendre plus en détail l’effet des médicaments pris lors de la gestation, sur l’embryon, les fausses couches et les maladies génétiques. Malgré tout, cette démarche pose des problèmes juridiques, éthiques et techniques, même si les chercheurs derrière l'étude et d'autres scientifiques ont insisté sur le fait que les structures créées ne devaient pas être considérées comme des embryons humains. Elles "ressemblent fortement, mais ne sont pas identiques" à des embryons humains, a précisé l'étude.
En effet, "ce modèle d'embryon ne pourrait pas se développer s'il était transféré dans un utérus, parce qu'il contourne l'étape nécessaire pour s'attacher à la paroi de l'utérus", a affirmé le Dr Peter Rugg-Gunn qui étudie le développement embryonnaire à l'Institut Babraham au Royaume-Uni, au Guardian.