COVID : vers une vaccination des ados pour s’en sortir ?

Publié : 29 avril 2021 à 8h45 par Iris Mazzacurati

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Le vaccin Pfizer serait efficace à 100% chez les 12-15 ans, contre 95 % chez les adultes, selon le l
Crédit : CC0 - photo d'illustration

Réservé jusqu'ici aux plus de 16 ans, les laboratoires Pfizer s'apprêteraient à déposer une demande d'autorisation de vaccination élargie aux 12-15 ans auprès de l'Agence européenne du médicament, selon le journal Le Parisien - Aujourd'hui en France.

L’idée fait son chemin, notamment pour les lycéens, chez qui le virus du Covid-19 se transmet davantage que chez les élèves de primaire ou de maternelle, et qui seraient aussi contagieux que les adultes.

S’ils ont moins de chance de développer une forme grave, leur vaccination permettra de freiner la transmission du virus. En « me protégeant, je protège les autres », explique Frédéric Rieux-Laucat, directeur de recherches à l’Inserm-Institut Imagine, interrogé par le quotidien.

Se pose alors la question des effets secondaires. Les plus jeunes seront-ils soumis aux mêmes corollaires ? Les laboratoires Pfizer ont réalisé un essai clinique et assurent de leur côté que "Le vaccin a été bien toléré et les effets secondaires étaient généralement cohérents avec ceux observés chez les personnes âgées de 16 à 25 ans", apprend-on sur France Bleu. Mieux, son vaccin serait efficace à 100% chez les 12-15 ans, contre 95 % chez les adultes.

90 % de la population vaccinée pour obtenir l’immunité

La décision d’inclure les plus jeunes à la campagne de vaccination semble d’autant plus incontournable avec l’apparition des nouveaux variants. Pour freiner la pandémie, il faut, selon l’Institut Pasteur, que 90 % de la population soit vaccinée, bien au-delà des 60% estimés dans un premier temps ; chiffre inatteignable sans l’apport des 17% jeunes de moins de 15 ans (chiffres Insee).

La question serait donc désormais non plus de savoir "si", mais plutôt "quand" et à quel rythme cette vaccination des plus jeunes pourra être mise en place afin d’envisager une rentrée scolaire plus sereine.

Car, une fois les plus vulnérables vaccinés et la vaccination ouverte à tous, se posera cette fois, la question du nombre de doses disponibles.