Nouveaux locaux de la police scientifique d’Orléans : « Beaucoup plus d’efficacité »
Publié : 27 octobre 2023 à 16h31 par Hugo Harnois
Situé dans le commissariat central orléanais, le nouveau laboratoire de la police scientifique est opérationnel depuis septembre dernier.
Une scène de crime sur laquelle on aperçoit un mannequin, un revolver ou encore une bouteille de bière. Bienvenue au sein des experts… à Orléans. Les nouveaux locaux de la police scientifique d’Orléans ont été présentés à la presse jeudi. Une vingtaine de personnes travaillent désormais dans des laboratoires flambants neufs, pour des affaires à caractère majoritairement criminelle.
Quelles missions ?
Comme les policiers de terrain, les agents travaillent sur les scènes de crime. Leurs missions sont décryptées par la cheffe du service régional de police scientifique d’Orléans : « il s’agit de prélever des traces et des indices, mais également d’analyser et de faire des extractions numériques. On va faire des recherches de trace capillaire sur différents supports prélevés sur des scènes d’infraction, trouver des traces papillaires et digitales, et, avec le FAED, le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales, pouvoir faire des comparaisons et identifier des auteurs. »
On compte chaque mois une cinquantaine de demandes d’analyses quand les laboratoires tournent à plein régime. Technicienne principale de police scientifique, Cécile dévoile les principaux avantages de ces nouveaux locaux : « beaucoup plus d’efficacité, dans la mesure où c’est un plateau neuf, qui a vraiment un matériel de pointe, qui est plus rapide et plus efficace. On a aussi beaucoup plus d’espace, ce qui fait qu’on peut traiter aussi plus facilement et dans de meilleures conditions tout ce que l’on reçoit, sans parler de la proximité avec les enquêteurs sur Orléans. »
Un exemple concret pour bien comprendre cette évolution. Les policiers scientifiques bénéficient désormais de cuve de fumigation, servant à analyser différents objets retrouvés sur une scène de crime. Avant, les techniciens mettaient environ une heure voire une heure et demie à analyser l’objet. Aujourd’hui, seules 25 minutes leur suffisent. « On réduit ce temps-là et c’est très important », ajoute Cécile.
Également présente lors de la visite des locaux, la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren est impressionnée par « l’engagement et l’investissement des policiers affectés dans ce service, qui font un travail moins visible de l’extérieur mais particulièrement important. C’est bien qu’il y ait un coup de projecteur sur ces compétences très particulières. »
Comme la cheffe du service, la procureure évoque un « outil totalement modernisé, les conditions de travail pour les policiers spécialisés se sont considérablement améliorées. C’est un vrai plus pour l’investigation, et davantage de chances de pouvoir faire aboutir les enquêtes dans les meilleures conditions possibles », conclut-elle.