Un plan en or pour voir des films cultes à Angers

10 octobre 2024 à 6h00 par Hugo Harnois

Jim Carrey, dans le film The Mask
Jim Carrey, dans le film The Mask
Crédit : Copyright AMLF

C’est en 2024 le dixième anniversaire du Festival « Plans Cultes », organisé par les membres du cinéma d’art et essai Les 400 Coups, basé à Angers.

The Mask, La Chèvre, Scott Pilgrim, Mathilda. On a tous des films cultes qu’on adore regarder sans jamais se lasser. Évidemment, ce sont à chaque fois des choix subjectifs. Cela peut-être des longs-métrages qu’on a découverts avec ses grands-parents étant enfant. Des films qui nous ont effrayé alors qu’on était seul dans une salle obscure. Ou bien des œuvres qui ont réussi à se bonifier avec le temps.

 

C'est quoi, un film culte ?

Salarié aux 400 Coups et faisant partie de l’équipe de programmation du festival, Laurent donne sa définition personnelle du film culte : « chacun a sa définition. Dans notre équipe, certains jugent tel film culte, alors que d’autres pensent que c’est plutôt un classique. Pour moi, il faut que le film ait un petit peu de bouteille, qu’il ait fait son chemin. Quelque fois, il y a des films qui ne marchent pas au cinéma quand ils sortent mais qui se font leur réputation au fil des ans, et deviennent cultes. » Laurent fait notamment référence à Retour vers le futur, et assure que ce festival fonctionne un peu comme une réhabilitation des œuvres.

Concernant la programmation de « Plans Cultes », les spectateurs auront la chance de (re)voir Docteur Folamour de Kubrick le mardi 15 octobre. Et pour Halloween, ce sera Poltergeist et The Descent. Si chacun a sa définition du film culte, il a néanmoins bien fallu que l’équipe des 400 Coups s’entende et se mettre d’accord sur un choix de films à projeter. « On fait des réunions, chacun expose ses choix, et on décide. Des fois, on a des supers idées mais le film n’est plus distribué dans les circuits commerciaux. Il y a beaucoup de demandes au sein de toute l’équipe, on fait un tri, et on essaye d’équilibrer un peu la programmation pour ne pas qu’il n’y ait que des films d’horreur, par exemple. Mais on essaye de contenter tout le monde dans l’équipe », explique le salarié au cinéma d’art et essai.

 

Nuit blanche dans la salle obscure

Cette année, le clou du festival aura sûrement lieu le jeudi 21 novembre, date de « La Nuit des Plans Cultes ». À travers cet événement inédit au sein de la salle de cinéma angevine, il s’agit de marquer le coup pour célébrer le 10e anniversaire du festival. Au menu ? Quatre films préalablement sélectionnés par les spectateurs. « On a fait un best-of des 20 meilleurs films de toute notre programmation depuis le début des ‘Plans Cultes’. Je pense qu’on dévoilera la programmation complète le soir de la soirée Halloween, 3 semaines avant », explique Laurent.

Vous l’avez compris, les cinéphiles risquent de peu (pas) dormir dans la nuit du 21 au 22 novembre, puisque quatre films se succéderont. L’équipe des 400 Coups a bien fait les choses puisque pour vous accompagner, des animations sont prévues, tout comme un petit-déjeuner pour les courageux qui auront réussi à enchaîner le marathon cinématographique.

 

Le cinéma fait toujours rêver

À l’heure où les plateformes de streaming se multiplient et où les spectateurs préfèrent souvent leur canapé au fauteuil de cinéma, une question se pose : n’est-il pas risqué d’organiser un tel événement en 2024 ? Pas du tout, pour Laurent, qui reconnait toutefois que c’est « une première » pour lui et son équipe : « je ne suis pas trop inquiet au niveau de la fréquentation. On a de très bons retours, et on a même des demandes de gens qui voudraient déjà acheter leur place, sans même savoir la programmation. Il m’est moi-même arrivé d’en faire une ou deux fois, et je m’en souviens encore aujourd’hui. Ça va être un bon moment. » 

Quand on lui demande enfin quel est l’un de ses films cultes préférés, l’intéressé hésite quelques secondes, avant de lâcher « 2001, l’Odyssée de l’espace », de Kubrick. À voir ses goûts, inutile en effet de paniquer pour la soirée du 21 novembre. Ça risque d’être mémorable.