Grand Corps Malade aux Francofolies : une collab’ avec Stevie Wonder ?

Tandis que son biopic Monsieur Aznavour avec Tahar Rahim sortira au cinéma le 23 octobre prochain, Grand Corps Malade a bien voulu revenir avec nous sur les secrets de tournage de son film qu’il a coréalisé, et sa passion pour les collaborations musicales.

Tu vas réaliser un biopic sur Charles Aznavour. Qu’est-ce qu’il t’a apporté dans ta vie d’artiste ?

Grands Corps Malade : comme beaucoup de gens, il m’a donné le plaisir d’écouter des chansons incroyables depuis que je suis tout petit. C’est un des symboles de la culture française dans le monde. C’est un chanteur avec une longévité, une carrière, et surtout des textes phénoménaux. Après j’ai eu la chance de le rencontrer, il m’a donné des beaux conseils. Et puis ça fait plaisir de voir un monument comme cela s’intéresser à ce que je fais, il est allé me voir en concert. J’ai eu la chance de faire un duo avec lui.

Aujourd’hui, avoir la chance d’écrire et de réaliser son biopic, évidemment, c’est quelque chose de particulier. On avait même son accord parce qu’on avait parlé de ce film de son vivant, et il est mort pratiquement au moment où on allait démarrer le film. Alors évidemment, on ne l’a pas fait à ce moment-là, mais la famille avait envie que ça se fasse. Nous avions très envie de le faire aussi, avec Jean-Rachid, son gendre et producteur du film, et Mehdi Idir, qui l’a coécrit et coréalisé avec moi. Donc on a attaqué ce film, fort de cette légitimité qu’il nous avait accordée.

Côté musique maintenant, tu as fait pas mal de duos, avec Louane, Camille Lellouche, ou Kimberose. Qu’est-ce que ça apporte pour toi cet alliage du slam et de la pop ?

Grands Corps Malade : ça donne des tubes. Là tu parles de trois chansons qui sont passées en boucle à la radio, moi j’avais moins l’habitude. Mais j’ai toujours fait beaucoup de collaboration, tout au long de ma carrière. J’ai bossé avec des rappeurs, des slameurs, avec une chanteuse lyrique, de jazz, avec des grands messieurs de la chanson, on parlait de Charles Aznavour, mais aussi Francis Cabrel. J’adore les duos, mêler des univers, essayer de trouver un terrain commun entre deux chanteurs que parfois tout oppose, c’est génial.

Et après toutes ces collaborations, tu peux nous dire avec qui tu rêverais de travailler ?

Grands Corps Malade : j’y ai déjà réfléchi et je n’ai pas de réponses toutes faites. Peut-être Stevie Wonder, mais ce n’est pas gagné, ou alors Bob Marley mais c’est encore moins gagné (rires). Je n’ai pas de rêve absolu, je me laisse porter souvent au gré des rencontres et des hasards.